Le challenge de la gestion des émotions et du stress

  L’hypersensibilité pose un vrai challenge de gestion des émotions et des cycles, car les capteurs arrivent très vite et très souvent à saturation.

Le jeune enfant est naturellement sensible aux stimuli extérieurs et à l’écoute de ses propres besoins, qu’il exprime naturellement dès lors que ses figures d’attachement y répondent de manière équilibrée. L’éducation occidentale moderne nous apprend à « faire bonne figure », nous « comporter décemment », « développer notre fierté », incluant le fait de retenir ses émotions à l’intérieur pour ne pas indisposer les autres, paraître faible ou prendre trop de place… De sorte que le flux des émotions se trouve bloqué à l’intérieur, alors qu’il est nécessaire de le laisser traverser pour que l’intensité redevienne soutenable !

Le flot des émotions traversantes n’est pas anodin : il attire notre attention sur ce qui doit être vu, compris, guéri à l’intérieur… Puis il laissera une trace riche d’une ou plusieurs « pépites » qui sont les leçons de vie dont nous avons besoin dans l’instant pour grandir.

Un exemple concret : mon dernier grand flot émotionnel était une colère sourde et profonde qui s’est manifestée sur le corps par des réactions cutanées très impressionnantes. Ce sont ces réactions qui m’ont conduite à identifier cette émotion et à en faire le décodage biologique et identifier précisément l’objet de ma colère : des collaborations déséquilibrées, à l’image d’illusions que j’entretenais depuis mes débuts dans l’entreprenariat. Dès lors, la prise de décision pour sortir progressivement des collaborations en question a été fluide, et les résultats se sont faits sentir rapidement.

Apprendre à gérer ses émotions et en tirer le meilleur pour évoluer s’apprend et se muscle au quotidien.

Suivre ses ressentis et questionner leur émergence peut aussi être une merveilleuse école d’apprentissage de soi.

Nombreuses sont les écoles pour apprendre à mieux comprendre et nourrir ses fonctionnements naturels pour vivre une vie plus harmonieuse : naturopathie, yoga, décodage biologique, ayurveda, méditation, hypnothérapie, fleurs de Bach, fleurs du bush australien, lithothérapie, olfactothérapie, décryptage symbolique…

L’hypersensibilité, une porte d’entrée vers les métiers de l’impact positif

Une fois la gestion du stress et des émotions appréhendée, l’hypersensibilité mise en pratique dans les situations courantes du management, c’est aussi :

• une capacité accrue de perception des signaux faibles,
• un temps d’avance pour anticiper les dérives lentes et agir en prévention des crises,
• un agent démultiplicateur de la puissance de l’intelligence intuitive,
• un don pour comprendre en profondeur les dynamiques à l’oeuvre et harmoniser les divergences dans les équipes,
• un talent inné pour l’inclusivité et le positionnement des personnes à leur juste place.

Pourquoi ?
Parce que l’hypersensibilité inclut dans son mécanisme réactif les codes innés du respect du vivant qui ont été effacés avec le diktat de la Performance.

En résumé, c’est une extraordinaire boussole qui indique infailliblement où canaliser son énergie pour contribuer à des projets de sens…

CQFD : L’hypersensibilité est une superbe qualité à déployer dans les métiers de la responsabilité sociétale, de l’impact positif, du management et des ressources humaines !

« Aimer l’humain et croire que chaque personne a forcément un talent dans un domaine, c’est bien, c’est gentil, mais c’est très déconseillé en entretien d’embauche ou en entreprise car cela pourrait être considérée comme de la faiblesse ou de la naïveté. »

Un témoignage édifiant d’une étudiante en ressources humaines, encore monnaie courante en 2023, qui montre plus que jamais le chemin à parcourir pour transformer le rapport à la performance et au talent dans les cultures d’entreprises.

Bruno Humbeeck, psychopédagogue intervenant à l’université de Mons (Belgique),  va encore plus loin sur l’approche de l’hypersensibilité dans le milieu médical dans ce court extrait vidéo. 

L’hypersensibilité, une spécificité cognitive nécessaire pour faire avancer la transition sociétale

Mais alors, comment porter les couleurs de son hypersensibilité en milieu professionnel sans avoir à en rougir ou se justifier ?

Déjà, en prenant conscience que l’hypersensibilité ne s’arrête pas à l’aspect sensoriel ou émotionnel, susceptible de provoquer gêne et incompréhension en milieu professionnel. L’hypersensibilité implique également un fonctionnement cognitif particulier qui inclut notamment des fluctuations de la sérotonine, qui participe à la régulation des humeurs et des émotions, et une plus grande diversité de l’expression de la récompense véhiculée par la dopamine.

Pour en savoir plus sur les particularités du fonctionnement du cerveau hypersensible : c’est par ici.

Ne vous excusez jamais d’être qui vous êtes ! Chaque être vivant d’un écosystème est doté de capacités et d’aptitudes spécifiques pour remplir une mission bien précise. La biodiversité des espèces et des gènes sont  deux piliers de la résilience des éco-systèmes : de la même manière, votre spécificité est précieuse pour nourrir et faire avancer le milieu professionnel dans lequel vous évoluez !

En tant qu’hypersensible, en milieu professionnel, vous êtes capable :

• de percevoir des choses que les autres ne voient pas,
• de ressentir le potentiel d’évolution mieux que personne sur une base de signaux faibles indétectables pour d’autres,
• de développer une capacité d’attraction en donnant une âme à des projets auxquels personne ne porterait attention autrement,
• de promouvoir des modes de travail coopératifs qui respectent véritablement l’ensemble des parties prenantes,
• d’utiliser l’humour, la poésie, la finesse, la chaleur humaine pour rendre n’importe quel sujet attractif aux yeux des autres,
• d’amener de la joie, de la couleur et de l’émotion dans un milieu tristement aseptisé !

Les métiers de la Responsabilité Sociétale et de l’impact positif vous intéressent ?

Je prépare un programme de formation certifié Qualiopi pour guider les personnes en quête d’une reconversion professionnelle vers les métiers de l’impact positif.